Comment devenir voyant professionnel en France (guide complet 2025)

De plus en plus de personnes ressentent l’envie de mettre leur intuition au service des autres. Peut‑être que l’on vous dit depuis des années que vous «sentez les choses», que vous devinez les situations avant qu’elles n’arrivent. Vous vous demandez alors tout naturellement : comment devenir voyant professionnel et en faire une véritable activité ?

Ce guide a été pensé pour vous, en particulier si vous êtes une femme de plus de 40 ans, avec de l’expérience de vie, du recul et l’envie d’aider les autres à y voir plus clair. Nous allons voir ensemble, étape par étape, comment transformer une sensibilité en activité de voyance structurée, légale et éthique.

Pourquoi devenir voyant aujourd’hui ?

La voyance attire de plus en plus de personnes, notamment dans les périodes de changement : séparation, reconversion professionnelle, départ des enfants de la maison, questions sur le sens de la vie… Beaucoup cherchent une écoute bienveillante et un éclairage différent sur leurs choix.

Devenir voyant professionnel, c’est :

• exercer un métier d’aide centré sur l’écoute et l’accompagnement ;

• pouvoir organiser son temps de travail plus librement ;

• valoriser son intuition et son expérience de vie ;

• créer une activité indépendante à son rythme (à temps partiel ou à temps plein).

La voyance, lorsqu’elle est pratiquée avec sérieux et respect, n’est pas un spectacle. C’est une activité qui demande de la maturité, de la responsabilité et une vraie éthique.

Le métier de voyant : définition, rôle et réalité du marché

Voyant, voyante, médium : quelles différences ?

Dans le langage courant, on utilise souvent les mots voyant, voyante ou médium comme s’ils signifiaient la même chose. En pratique, ce sont tous des experts des perceptions intuitives.

• Le voyant ou la voyante se concentre sur les ressentis, les symboles, les impressions liés au passé, au présent et aux possibles futurs d’une personne.

• Le médium, selon les approches, met davantage l’accent sur les messages symboliques et les ressentis subtils. Dans tous les cas, il s’agit d’une forme d’écoute fine de l’autre et de son histoire.

L’essentiel à retenir : ce sont des praticiens qui utilisent leur intuition et des supports symboliques pour aider la personne à prendre du recul et à mieux comprendre sa situation.

Les principaux types de voyance et supports utilisés

Un voyant peut travailler de plusieurs manières :

• Voyance dite «pure» : le praticien se base surtout sur ses ressentis, ses images, ses impressions.

• Voyance avec supports :

  • tirage de tarot ou d’autres cartes,

  • utilisation du pendule,

  • lecture de thèmes astrologiques ou numérologiques, etc.

Chaque expert développe sa propre façon de travailler. Certains vont combiner plusieurs supports, d’autres préfèrent rester sur une méthode qu’ils maîtrisent particulièrement bien.

Un marché en croissance, mais très concurrentiel

Le marché de la voyance s’est fortement développé, notamment avec l’arrivée d’Internet et des consultations par téléphone ou en ligne. Il existe :

• des cabinets indépendants ;

• des consultations de voyance à domicile ;

• des plateformes de voyance par téléphone ou en ligne ;

• des experts qui proposent leurs services en complément d’une autre activité (bien‑être, développement personnel, accompagnement).

Cela signifie deux choses :

1. Il y a une demande réelle pour ce type d’accompagnement.

2. Il est indispensable de se différencier par le sérieux, l’éthique, la qualité de l’écoute et la clarté de son positionnement.

Qui peut devenir voyant ? Qualités humaines et limites du «don»

Les qualités indispensables pour exercer sérieusement

On imagine parfois que, pour devenir voyant, il suffit d’un «don» spectaculaire. En réalité, même si certaines personnes se sentent sensibles depuis l’enfance, ce qui fait la différence dans la pratique professionnelle, ce sont surtout des qualités humaines :

• Écoute : savoir laisser parler la personne sans la juger.

• Empathie : être capable de se mettre à la place de l’autre, sans se laisser envahir par ses émotions.

• Maturité : avoir du recul sur la vie, comprendre que tout n’est pas blanc ou noir.

• Clarté : expliquer ses ressentis avec des mots simples, sans dramatiser ni faire peur.

• Sens des limites : savoir dire «je ne sais pas» ou «cela dépasse mon rôle» lorsque c’est nécessaire.

Votre expérience personnelle, vos épreuves de vie, votre sensibilité sont des atouts précieux pour accompagner les autres avec respect.

Ce que la voyance n’est pas : éthique et cadre déontologique

Pour exercer de manière éthique, il est important de poser des limites claires :

• La voyance ne remplace pas un médecin, un psychologue, un avocat ou un conseiller financier.

• Un voyant sérieux ne fait pas de promesses irréalistes et ne garantit pas un résultat.

• Les consultations doivent rester destinées aux adultes capables de faire leurs propres choix.

• Les messages doivent rester respectueux et ne jamais profiter de la fragilité d’une personne.

Se construire une éthique personnelle solide est l’une des meilleures protections pour vous et pour vos consultants.

Se former à la voyance : entre don, pratique et formations

Existe‑t‑il un diplôme pour devenir voyant ?

En France, il n’existe pas de diplôme d’État pour devenir voyant. La voyance ne fait pas partie des professions réglementées avec un titre officiel.

Cela signifie deux choses :

• N’importe qui peut se déclarer voyant, sans garantie de sérieux ;

• Vous êtes libre de choisir votre parcours de formation en fonction de vos besoins.

Formations, stages et écoles : comment choisir ?

Il existe de nombreuses formations privées : cours de tarot, ateliers d’intuition, enseignements en ligne, accompagnement individuel… Pour choisir, posez‑vous quelques questions simples :

• Qui est la personne qui enseigne ? Quel est son parcours ?

• Depuis combien de temps pratique‑t‑elle la voyance de façon professionnelle ?

• Le programme est‑il clair et structuré (modules, exercices, mise en pratique) ?

• Les promesses sont‑elles réalistes ? Méfiez‑vous des slogans du type «devenir voyant en quelques jours».

Vous pouvez aussi compléter votre formation avec :

• des lectures sur les symboles, la psychologie, la communication ;

• des ateliers d’écoute, de développement personnel ou de relation d’aide.

S’entraîner avant de se lancer : exercices et bonnes pratiques

Avant d’ouvrir des consultations payantes, il est essentiel de vous entraîner :

• proposer des tirages ou des consultations gratuits ou à petit prix à vos proches ou à un petit groupe test ;

• noter vos ressentis, vos images, vos mots, puis revenir dessus avec la personne ;

• apprendre à formuler vos messages de manière calme, nuancée et constructive ;

• demander un retour honnête pour améliorer votre façon de transmettre.

Cette période d’entraînement vous aide à prendre confiance, à affiner vos perceptions et à trouver votre style de voyance.

Cadre légal : la voyance est‑elle vraiment légale en France ?

Une profession libérale non réglementée… mais encadrée

En France, la voyance est une activité autorisée. Elle est généralement classée parmi les professions libérales non réglementées. Vous pouvez donc exercer en respectant le cadre légal général des activités de services.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune règle. En tant que voyant professionnel, vous êtes notamment soumis :

• aux règles générales sur la protection du consommateur ;

• au respect de la dignité et de la vie privée des personnes ;

• à l’interdiction de tirer profit d’une personne en situation de grande fragilité.

Pratiques commerciales trompeuses et abus de faiblesse : ce que dit la loi

La loi française sanctionne les pratiques commerciales trompeuses et les situations d’abus de faiblesse. En pratique, cela signifie que vous devez :

• éviter toute promesse irréaliste ou message qui pourrait faire croire à une garantie absolue ;

• rester prudent lorsque la personne traverse une période de grande vulnérabilité (deuil, séparation, difficultés financières importantes, etc.) ;

• présenter clairement vos prestations, vos tarifs et la durée des consultations.

Adopter une communication simple, honnête et mesurée vous protège et protège aussi vos consultants.

Mentions utiles, assurances et protection du client

Pour exercer sereinement, il est recommandé :

• d’indiquer clairement, sur votre site et vos supports, que la voyance est un accompagnement et ne remplace pas les professionnels de santé ou du droit ;

• d’afficher vos tarifs et conditions (durée, mode de consultation, éventuelle politique d’annulation) ;

• de vérifier si une assurance responsabilité civile professionnelle est adaptée à votre activité ;

• de mettre en place des règles simples : confidentialité, respect de la vie privée, refus de séance lorsque la demande dépasse votre rôle.

Quel statut juridique choisir pour devenir voyant ?

Micro‑entreprise de voyance : pour qui et à quelles conditions ?

Pour débuter, beaucoup de voyants choisissent le statut de micro‑entreprise (souvent appelé encore «auto‑entreprise»). Ce statut présente plusieurs avantages :

• formalités de création simplifiées ;

• charges sociales calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé ;

• pas de comptabilité complexe, seulement un registre des recettes et, si besoin, des achats.

Il existe toutefois un plafond de chiffre d’affaires à respecter pour rester en micro‑entreprise. Ce plafond peut évoluer avec le temps ; il convient donc de vérifier les montants en vigueur au moment de votre création.

La micro‑entreprise est souvent idéale pour :

• tester son activité de voyance ;

• commencer à temps partiel ;

• développer progressivement une clientèle.

Entreprise individuelle (EI) : plus de souplesse, plus de charges

L’entreprise individuelle (EI) convient mieux lorsque votre activité commence à générer un chiffre d’affaires plus important ou lorsque vous souhaitez déduire certaines charges professionnelles réelles (location de local, matériel, communication…).

Ce statut offre :

• plus de souplesse pour gérer vos charges ;

• la possibilité d’adapter plus finement votre organisation.

En contrepartie, la gestion est un peu plus technique que pour la micro‑entreprise. Il peut être utile d’être accompagné par un expert‑comptable ou un conseiller pour faire les bons choix.

SASU / EURL : quand passer en société ?

La création d’une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ou d’une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) peut être envisagée lorsque :

• votre activité est bien installée ;

• votre chiffre d’affaires dépasse largement les plafonds de la micro‑entreprise ;

• vous souhaitez structurer une activité plus large (collaborateurs, partenariats, investissements).

Ces formes de société offrent une séparation plus nette entre le patrimoine professionnel et personnel, mais elles impliquent des formalités de création et de gestion plus importantes.

Créer son activité de voyant : les étapes clés

Étape 1 : clarifier son positionnement et son offre

Avant même de remplir des formulaires, prenez le temps de répondre à ces questions :

• Quelles sont vos forces ? Intuition pure, cartes, tarot, numérologie, analyse symbolique, etc.

• Sur quels thèmes êtes‑vous le plus à l’aise : vie affective, vie professionnelle, transitions de vie, confiance en soi… ?

• À qui souhaitez‑vous vous adresser : grand public, femmes en reconversion, personnes qui traversent une crise particulière, etc. ?

• Préférez‑vous travailler en cabinet, à domicile, à distance, par téléphone ou en ligne ?

Plus votre positionnement sera clair, plus il sera facile d’attirer les bonnes personnes et de communiquer sur vos services.

Étape 2 : étude de marché et budget de départ

Faire une étude de marché ne signifie pas obligatoirement rédiger un dossier compliqué. Pour l’activité de voyance, cela peut rester très simple :

• repérer les autres voyants ou experts en bien‑être autour de vous ;

• observer leurs offres, leurs tarifs, leur manière de communiquer ;

• réfléchir à ce que vous pouvez proposer de différent (style d’accompagnement, spécialisation, ambiance, formats de séance) ;

• estimer vos coûts de départ : site internet, matériel, éventuel loyer, communication.

Cela vous permettra de fixer des tarifs réalistes et de prévoir un budget de lancement.

Étape 3 : formalités de création sur le Guichet unique

Pour déclarer officiellement votre activité, vous devez passer par le Guichet unique des formalités d’entreprises (plateforme en ligne). Les grandes étapes sont:

1. Créer votre compte sur la plateforme.

2. Choisir votre statut juridique (micro‑entreprise, EI, société… selon votre projet).

3. Indiquer votre activité de voyance (catégorie de prestations de services).

4. Valider votre dossier et attendre la réception de votre numéro SIRET.

Une fois cette étape franchie, vous pouvez officiellement facturer vos consultations.

Où exercer la voyance : consultations en ligne et par téléphone

La voyance en ligne ou par téléphone s’est énormément développée. Pour beaucoup de personnes, c’est aujourd’hui le moyen le plus simple de consulter, sans se déplacer, tout en restant chez soi, à domicile, dans un environnement familier.

Ce format présente plusieurs avantages :

• possibilité de travailler depuis chez soi ;

• accès à une clientèle beaucoup plus large, dans toute la francophonie ;

• grande souplesse dans l’organisation de votre temps.

Concrètement, vous pouvez :

• proposer vos propres consultations à distance, via votre site, la visioconférence ou le téléphone ;

• ou compléter votre activité en rejoignant une plateforme spécialisée de voyance audiotel, par exemple avenirtel.fr, qui met en relation voyants et consultants et vous apporte un flux régulier de demandes en échange d’une commission.

Quelle que soit la formule choisie, l’essentiel est de définir des horaires clairs, de préserver votre énergie et de vous équiper d’outils fiables (téléphone, connexion internet, espace calme pour travailler).

Trouver ses premiers clients et développer sa clientèle en voyance

Construire une offre claire et une grille tarifaire cohérente

Pour être à l’aise avec vos tarifs, il est essentiel de définir une offre claire :

• durée des consultations (par exemple 30 minutes, 45 minutes, 1 heure) ;

• type de séance (voyance générale, question précise, accompagnement sur plusieurs séances) ;

• mode (en cabinet, en ligne, par téléphone).

Ensuite, vous pouvez fixer une grille tarifaire cohérente avec :

• votre expérience ;

• le temps réellement consacré à chaque personne (temps de séance + préparation éventuelle) ;

• les tarifs généralement pratiqués dans votre région ou sur votre segment.

L’important est de vous sentir alignée avec ce que vous proposez, ni gênée, ni dans l’excès.

Se faire connaître : site web, réseaux sociaux, annuaires et plateformes

Pour développer votre clientèle, plusieurs canaux peuvent vous aider :

• un site internet simple, clair, avec votre présentation, vos services, vos tarifs et un formulaire de contact ;

• les réseaux sociaux (par exemple Facebook, Instagram) pour partager des messages inspirants, des tirages du jour, des conseils ;

• les annuaires spécialisés et sites de bien‑être, où vous pouvez créer une fiche professionnelle ;

• les plateformes de voyance si vous souhaitez compléter votre activité avec des consultations à distance.

Vous pouvez également :

• participer à des événements bien‑être ;

• proposer des conférences, ateliers ou soirées à thème ;

• créer des partenariats avec d’autres professionnels de l’accompagnement.

Fidéliser et obtenir des avis sans manipuler

Une fois vos premiers clients rencontrés, l’objectif est de créer une relation de confiance sur la durée :

• être ponctuelle et respecter le temps de consultation prévu ;

• envoyer un petit message de suivi lorsque c’est approprié ;

• rester disponible pour répondre à de brèves questions pratiques (et non pour refaire une séance entière gratuitement).

Vous pouvez inviter vos consultants satisfaits à laisser un avis sur votre site ou sur une plateforme, en précisant qu’ils sont libres de refuser. L’important est de ne jamais insister et de respecter la décision de chacun.

Combien gagne un voyant ? Exemples de revenus et scénarios

Facteurs qui influencent les revenus d’un voyant

Les revenus en voyance varient beaucoup selon :

• l’expérience de l’expert ;

• le format (cabinet, téléphone, en ligne) ;

• la durée et le type de séance ;

• le positionnement (complément de revenu, activité principale, offre plus ou moins haut de gamme, etc.).

Plutôt que de se focaliser sur un chiffre précis, il est plus utile de réfléchir à l’équilibre entre :

• la valeur de votre travail ;

• vos charges (cotisations, outils, communication, temps de préparation) ;

• le pouvoir d’achat de votre clientèle ;

• le temps que vous souhaitez consacrer à votre activité de voyant.

Scénarios de revenus selon le volume de consultations

On peut distinguer plusieurs situations :

• une activité exercée en complément d’un autre métier, avec quelques consultations par mois ;

• une activité de voyance comme activité principale, avec un volume régulier de consultations chaque semaine ;

• une activité très développée, qui demande une organisation rigoureuse, une bonne gestion de l’énergie et parfois une équipe ou des partenariats.

Dans tous les cas, il est important d’avancer progressivement, de suivre l’évolution de votre chiffre d’affaires et d’ajuster votre temps de travail, vos tarifs et vos charges en conséquence.

En résumé, devenir voyant professionnel demande bien plus que de l’intuition : c’est un véritable métier, qui repose sur l’éthique, la responsabilité, l’écoute et une bonne organisation. En prenant le temps de vous former, de clarifier votre positionnement et de respecter le cadre légal, vous pouvez construire une activité de voyance alignée avec vos valeurs et utile pour les personnes qui viennent vous voir.